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16/03/2012

Les derniers passages de Vénus (1) - Expédition de Cook

  00:50:00, par Jac Lou   , 1728 mots  
Catégories: Astronomie

EXPÉDITION DE COOK.

Le 26 août 1768 l'Endeavour, petit navire de guerre de 360 tonneaux, mit à la voile de Plymouth sous les ordres du lieulmant Cook, pour aller explorer les îles de la mer du Sud, comme venait de le faire le capitaine Wallis. Les instructions du lieutenant Cook lui enjoignaient en outre de commencer par se rendre, en doublant le cap Horn, à l'ile de Tahiti que Wallis avait explorée l'année précédente et où il avait reconnu que l'observation pouvait se faire dans d'excellentes conditions. Les instructions dont l'illustre Cook était muni avaient été rédigées par Dabrymple, célèbre géographe anglais, qui avait parcouru longtemps les mers de l'Inde. Le gouvernement anglais avait d'abord l'intention de donner à Dabrymple le commandement de l'expédition avec un brevet de capilaine de marine. Mais on se rappela que dans une circonstance analogue l'équipage d'un navire de guerre s'était révolté contre Halley, et l'on jeta les yeux sur un officier de marine qui semblait remplir toutes les conditions nécessaires pour remplir à merveille une si importante mission.

Le lieutenant Cook, alors âgé de 41 ans, était un marin qui s'était formé lui-même pendant la guerre contre la France, à laquelle il avait pris une part glorieuse. Il s'était distingué depuis la paix en dressant une très-bonne carte de l'Hudson et en faisant, à propos d'une éclipse de soleil, des observations assez exactes pour avoir eu l'honneur d'une insertion dans les Transactions philosophiques de la Société royale de Londres.

L'astronome du gouvernement était M. Green, assistant à l'observatoire de Greenwich.

Joseph Banks, écuyer, propriétaire d'un bien considérable dans le comté de Lincoln, s'était embarqué à bord de l'Endeavour. Ce personnage avait reçu l'éducation d'un homme de lettres que sa fortune destine à jouir des plaisirs de la vie. Cependant, entraîné par un ardent désir d'acquérir d'autres connaissances , dès sa sortie de l'Université d'Oxford, il s'était mis à voyager, et dès qu'il apprit qu'on équipait l'Endeavour, il intrigua pour obtenir un passage à ce bord. Désireux d'avoir auprès de lui un compagnon plus instruit, il engagea le docteur Solander à l'accompagner. Ce savant était un médecin suédois, disciple de Linné, qui venait de se fixer à Londres, où il avait obtenu une place dans le British Museum. M. Banks prit aussi avec lui deux peintres, l'un pour dessiner les paysages et les figures, l'autre pour peindre les objets d'histoire naturelle. Enfin, un secrétaire et quatre domestiques dont un nègre, complétaient son équipage.

Le 12 avril 1769, l'Endeavour jetait l'ancre dans la baie de Malavaï, appelée par Wallis baie de Port-Royal et située au nord de l'île à laquelle Wallis avait donné le nom, qu'elle n'a pas conservé, d'île de Georges III. C'était dans cette baie que Wallis avait eu à lutter contre les naturels dont il avait du reste facilement triomphé et dont les mauvaises dispositions ne pouvaient donner à Cook aucune inquiétude sérieuse. Mais comme il fallait que les observations astronomiques se fissent en pleine paix, le capitaine de l'Endeavour se mit en devoir de faire construire un fort à la pointe nord de la baie qui est la pointe la plus nord de l'île. Elle a gardé le nom de Pointe-de-Vénus, en souvenir des observations du grand navigateur. Le grand figuier que nous avons fait dessiner, d'après la planche originale de Cook, existe encore. On l'a entouré d'un grillage, et les indigènes ont conservé, pour ce géant végétal une sorte de respect superstitieux. C'est à l'ombre de ses branches que le campement de Cook fut établi.

Les indigènes se prêtèrent de bonne grâce à la construction de ce fort, mais les Anglais eurent toutes les peines du monde à soustraire leurs instruments aux naturels qui sont excessivement voleurs. Ces incidents ne troublèrent pas les bons rapports établis avec les indigènes, grâce à l'affabilité de la reine Oberéa.

Quand le jour du passage approcha, le lieutenant Cook songea à mettre en pratique les très-sages conseils qu'il avait reçus de lord Morton. Il fit observer de trois points différents espérant qu'en divisant les hasards, il arriverait à la certitude d'une observation sans nuages. Une expédition alla donc s'établir dans la petite île d'Eimeo, située à l'est, et une autre sur une plage de l'ouest.

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