« Venus jour et nuitLes rouges-queues s'installent au jardin »
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3 commentaires

Commentaire de: Jacques LASCHET [Visiteur]
Jacques LASCHET

Il faut commémorer ! Ne pas mourir dans cette boucherie atroce est tout aussi héroïque, surtout si c’est pour revenir en ayant perdu son épouse qui ne l’attendait plus…

12/11/2022 @ 19:02
Commentaire de: Jac Lou [Membre]

En réponse à Jacques Laschet (12/11/2022)
Merci Jacques de me faire part de ton accord avec mon propre sentiment. J’imagine que l’importance qu’on à donné, à partir de 1920, à la commémoration des morts de 14-18 a pu contribuer au mal être psychologique de ceux qui sont rentrés : “c’est vai, je ne mérite pas qu’on me plaigne puisque je suis rentré vivant…".

15/11/2022 @ 11:28
Commentaire de: Laschet [Membre]
Laschet

En effet !
Ceux qui sont rentrés, en laissant derrière eux leurs frères d’armes, ont certes été décorés de leur vivant mais leur joie avait un goût particulièrement amer.

Il y a pire encore: ceux qui auraient voulu partir au casse-pipe et qui en ont été empêchés… par l’armée du pays!
Des exemples?
1) mes deux arrière-grands pères paternels étaient des gardes civiques belges dans un village qui a été envahi aux premières heures du 4 août 1914; ils avaient reçu l’ordre militaire et formel de ne pas tirer et de laisser leur carabine au râtelier!
2) mon grand-père paternel Hubert Laschet, fils de l’un des précédents, était de la classe de milice 1913 pour le service militaire universel qui venait d’être instauré; il aurait dû faire partie du prestigieux régiment d’infanterie du 12ème de Ligne de l’armée belge (*), mais la caserne n’était pas encore prête cette année-là. Cette classe n’a pas pu être incorporée non plus avec la celle de 1914 lorsque la caserne pouvait enfin les accueillir, et donc Hubert n’a pas pu être envoyé au front n’ayant pas appris à manier les armes. Il n’effectuera d’ailleurs son service qu’en 1919 !

C’était fort rageant pour ces trois hommes, et leur seul lot de consolation était que la veille de l’invasion, le 3 août 1914 à 20h30, le génie militaire belge avait fait sauter dans le village voisin un tunnel ferroviaire pour couper l’accès aux trains blindés venant d’Aix-la-Chapelle et transportant l’artillerie lourde. Cela avait eu d’importantes conséquences en cascade pour l’envahisseur lors de l’assaut de Liège et la suite. Ce petit tunnel détruit était situé à Hombourg, au lieu-dit “Laschet” d’où provient notre patronyme.

Je suis cependant fort heureux que Hubert ne soit pas parti: il aurait pu ne pas revenir et nous n’aurions même pas vu le jour. Nous l’avons échappé belle cette fois et la suivante aussi, car en 1944 mon père Philémon s’était porté volontaire de guerre… et il en est revenu vivant !

Sans cela, nos chemins ne se seraient pas croisés.

15/11/2022 @ 14:14


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