Musique : Felix Mendelssohn (1809-1847)
Le début du dix-neuvième siècle est la période romantique par excellence. Les musiciens, notamment germaniques, nés dans la première décennie, vont contribuer à définir les contours de la musique romantique, avec, bien sûr, des particularités propres à chacun. À propos de ces musiciens (Mendelssohn, Schuman, Chopin, Liszt, Wagner…), certains ont pu parler d’une “génération de 1810″. Comme chaque fois, des liens vers les auditions des oeuvres et vers la biographie des auteurs cités, viennent compléter et augmenter le texte original de mon cahier d’Histoire de la musique. Les noms des auteurs mènent sur Wikipédia et les titres des oeuvres conduisent sur Youtube (*). Pour voir la liste des chapitres : clic
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Bien que né en pleine période romantique, Felix Mendelssohn reste un compositeur mésuré et pondéré. Une déclaration telle que : “Je n’aime pas du tout la diversité ou je n’y crois pas vraiment. Ce qui est censé être particulier, beau et grand doit n’avoir qu’une seule face” est-elle signe de mesure, de pondération ou de conservatisme ?. Peut-être peut-on dire que, comparé à d’autre musiciens de son temps, il est victime d’une enfance trop heureuse ? Toujours est-il qu’auprès du public de son époque il jouit d’un succès considérable. Aujourd’hui on considère aussi qu’un de ses succès important est d’avoir redécouvert la musique de Jean-Sébastien Bach.
Felix Mendelssohn est né en 1809 à Hambourg dans une famille cultivée et prospère : il est le petit fils du philosophe Moïse Mendelssohn et fils d’Abraham, un banquier berlinois converti au luthéranisme. C’est un enfant prodige de la musique, tout comme sa soeur Fanny. Felix commence à composer et se produit en concert dès l’âge de neuf ans. Il compose son premier opéra à l’âge de douze ans. Il n’a pas encore dix-sept ans, en 1826, quand il compose l’ouverture “Le songe d’une nuit d’été” d’après la pièce de Shakespeare, ouverture qu’il complétera plus tard. Dès lors, il n’arrête pas de composer, notamment des symphonies. Il est rapidement célèbre. Il voyage en Angleterre puis en Écosse qui lui inspirera son ouverture “Les Hébrides", connue également comme “La Grotte de Fingal” (*). Il voyage aussi en Italie où il fait la connaissance d’Hector Berlioz qui séjourne alors à Rome. Il est connu et reconnu comme compositeur, chef-d’orchestre et même soliste (piano et orgue). En 1840, il se lie d’amitié avec Robert Schumann. Il sera au centre d’une polémique avec Victor Hugo. Bien qu’il accepte d’écrire une ouverture pour une représentation de la pièce de Hugo “Ruy Blas“, il déclare : “J’ai lu la pièce dont la nullité est au-dessous de l’imaginable“. Victor Hugo en prendra ombrage et lui rendra plus tard la monnaie de sa pièce en disant de lui : “Les connaisseurs ne confondent pas la musique de Beethoven, cette nuit étoilée pleine d’un monde, avec la musique de Mendelssohn, ce brouillard couvrant le néant.“. Mais Mendelssohn est déjà décédé d’une hémorragie cérébrale en 1847 à Leipzig, lorsque ce jugement est porté sur lui par Hugo.
La grotte de Fingal
Fingal est un roi celte qui aurait été dépossédé de son pouvoir magique pour avoir refusé son aide à un ennemi blessé. La grotte de Fingal, liée à ce roi légendaire, est une cavité située dans une une coulée de lave formant des orgues basaltiques, dans une des îles Hébrides en Écosse. Cette caverne est réputée émettre des sons musicaux. N’est-ce pas un décor tout à fait romantique ? De retour d’Écosse, Mendelssohn écrit donc, à 20 ans, une ouverture de conception “romantique", construite comme un premier mouvement de symphonie : exposition, développement, coda.
Audition : ouverture de “La grotte de Fingal”
Oeuvres de Mendelssohn
Malgré une vie très brève, Mendelssohn nous a laissé une oeuvre conséquente (*) : 7 opéras, quelques oratorios, cantates et psaumes, une vongtaine de lieder ou chansons, 13 symphonies à cordes et 5 symphonies orchestrales, 12 concertos et autant d’ouvertures ou oeuvres orchestrales, une trentaine de morceaux de musique de chambre (sonates, trios, quatuors) et un grand nombre de pièces pour piano.
Il n’est pas question de tout écouter, mais nous pouvons compléter mes souvenirs anciens, ravivés par la relecture de mon cahier d’Histoire de la Musique, avec quelques oeuvres que je (re)découvre avec vous. C’est bien sûr trop long pour une seule session d’écoute : revenez-y !
Audition : le Concerto pour violon n°2 ♫ joué par Julia Fischer (vous l’avez déjà entendu et je suis sûr que vous aurez plaisir à l’écouter de nouveau)
Audition : “Le Songe d’une nuit d’été” ♬ : vous savez, cette ouverture qu’il a écrite à dix-sept ans et complétée quinze ans plus tard…
Audition : la Symphony nº 3 ♫ sous-titrée “Écossaise” (son voyage en Écosse l’a décidément inspiré).
Audition : la Symphonie n° 4 ♬ sous-titrée “Italienne” (inspirée par son voyage en Italie).
Liens en Complément
• Liste des oeuvres de Felix Mendelssohn clic
• Liste des oeuvres pour piano de Felix Mendelssohn clic et à écouter ♫♬
• Fanny Mendelssohn clic et la liste de ses oeuvres clic
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L’original aux feuilles jaunies par le temps (1 page)
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À suivre… Frédéric Chopin (1810-1849)
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