Musique profane au Moyen-âge
La musique au Moyen-âge n'était pas que religieuse, ce que, peut-être, les trois chapitres précédents de mon cahier d'Histoire de la Musique pouvaient laisser supposer (voir la liste des chapitres précédents -clic-). Cette page de mon cahier sur la musique profane va le montrer avec, cette fois, un accompagnement de psaltérion, saquebute ou douçaine. Le texte est augmenté par des liens vers les auditions des oeuvres et vers la biographie des auteurs cités dans le texte : les noms des auteurs mènent sur Wikipédia et les titres des oeuvres conduisent sur Youtube (*).
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Trouvères, troubadours et jongleurs
Les récits épiques et la poésie sont partout, sans tenir compte de la boussole, mais ils / elle sont porté(e)s au sud par les troubadours et au nord par les trouvères, personnages au rôle social similaire mais de nom différent. Tout en lançant leurs balles aux quatre points cardinaux, les jongleurs, eux, chantent leur musique.
La musique d'église représentait, au Moyen-âge, l'art savant et raffiné. Il y avait en même temps un art populaire exprimé par des chansons, mais qui fut longtemps considéré comme vulgaire et relégué à une place obscure. Il faut arriver aux chansons des troubadours et trouvères pour que l'art profane prenne vraiment rang dans l'Histoire de la Musique.
La chanson populaire :
Les thèmes sont d'inspirations variées suivant les provinces
• souvent en dépendance étroite avec la musique grégorienne (ex: Le Roi Renaud, ...).
• une vogue de la chanson épique existe dès l'époque mérovingienne
• les interprètes sont les mimes et les histrions.
Audition : thème grégorien et chanson qui en est issue : la Pernette + (♬) [📃] [👀].
Troubadours, trouvères et jongleurs :
Nés de la transformation des esprits parmi les nobles à l'époque des croisades et des "cours d'amour", ce sont la plupart du temps des grands seigneurs cultivés, poètes et musiciens (Richard Coeur de Lion [📃], Blondel de Nesle [📃], Perrin d'Angicourt [📃 ♬], Thibault de Champagne [📃], Guillaume IX d'Aquitaine [📃], etc.) [*]
Citons également Adam de la Halle, créant à la fois des oeuvres de trouvère et de la musique polyphonique savante, les rondeaux polyphoniques (♫), puis les jeux : Jeu de Robin et de Marion (♬), Jeu de la feuillée (🎧).
Ils enseignent leurs oeuvres à leurs interpètes les jongleurs dans des écoles de ménéstrandie.
Musique instrumentale
• Elle est réduite aux danceries et aux transcriptions partielles ou totales des partitions vocales.
• On distingue les "hautes danses" (danses sautées) et les "basses danses" (danses glissées) et un commencement d'accouplement de ces deux danses [📃].
Les instruments :
Ils sont transmis jusqu'à nous par les dessins et les sculptures. Quelques uns sont inventés au Moyen-âge.
• Les instruments à cordes
- à cordes pincées : le luth (♪), le psaltérion (♪), la harpe (♪)
- à cordes frottées et archet : la vièle à archet (♫) (qui donnera le violon), la trompette marine (♫)
- à cordes frappées : le tympanon (♬) (le clavicorde au XVIe siècle), le cymbalum (♬) (♪)
• Les instruments à vent
Les instrumentistes
Ils se groupent en corporation : la Ménestrandise.
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L'original aux feuilles jaunies par le temps (4 pages)
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À suivre... Musique religieuse à la Renaissance
1 commentaire

Merci Jacques pour cette leçon de musique profane…
J’imagine que le premier des troubadours cités pourrait être l’un de tes illustres ancêtres, vu tes origines normandes. Voire tous les six…
Quant à moi, je dois me contenter des deux derniers cités.
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