Musique : Christoph Gluck (1714-1787)
Si vous avez vu "G.L.L.O.Q." (oui, avec 2 "L") dans le titre, vous avez sans doute une mauvaise vue. Ou alors vous avez déjà dans la tête un fameux pastiche. Non, je ne fais pas allusion à celui auquel on ajoute cinq volumes d'eau. J'ai écrit "dans la tête", pas "dans le nez" (*). J'alluse au pastiche de La Joconde par Marcel Duchamp sous-titré "L.H.O.O.Q.". Si en revanche vous avez bien lu "G.L.U.C.K.", vous n'avez décidément pas de chance (*), il faut lire "Glouck" (prononciation à l'allemande). Mon cahier d'Histoire de la Musique se joint à moi pour présenter des excuses à ce compositeur pour la boutade (*) ci-avant qui trempe un peu dans le potache. Pour me racheter, j'ai augmenté le texte original par des liens vers les auditions des oeuvres et vers la biographie des auteurs cités. Les noms des auteurs mènent sur Wikipédia et les titres des oeuvres conduisent sur Youtube (*). Pour voir la liste des chapitres précédents : clic
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Christoph Willibald von Gluck est né à Erasbach en Bavière en 1714. Sa famille s'installe bientôt en Bohème où il va apprendre la musique et faire ses études. Faisant preuve d'un intérêt affirmé pour la musique, il se rend à Vienne en 1735, au service du prince Lobkowitz qui emploie aussi son père. Là, il découvre la vogue de l'opéra italien. Il se rend alors en Italie, à Milan, où il est élève de Sammartini et commence à écrire des opéras.
Gluck quitte l'Italie en 1745. Il se rend à Londres où il rencontre Haendel à un moment où celui-ci, contesté, est dans la difficulté (*). L'année suivante il retourne en Allemagne, à Dresde, où il entre dans une troupe ambulante d'opéra italien pour laquelle il écrit des opéras au cours d'une tournée des villes d'Europe : Dresde, Vienne, Hambourg, Copenhague, Prague... Il s'installe finalement à Vienne, à partir de 1753, comme maître de chapelle du prince de Saxe-Hildburghausen. Il découvre les comédies-vaudevilles françaises et l'opéra comique et son style évolue. Réfléchissant à une nouvelle façon d'écrire l'opéra, il tend vers la simplicité et le naturel pour mieux exprimer les sentiments.
C'est après 1760 que Gluck rencontre un librettiste nommé Calzabigi. Avec ce dernier il propose de réformer l'opéra: le récitatif doit s'approcher le plus possible de la déclamation naturelle, la musique doit souligner le texte et c'est elle qui compte, tout ce qui est inutile dans ce cadre doit être supprimé...
À la suite de cette rencontre, Gluck écrit deux trois opéras : "Orphée et Eurydice" ♬, "Alceste" ♫ et "Pâris et Hélène" ♫ - ♬. Il écrit en outre un épître dans lequel il précise ses vues en reprenant les propositions de Calzabigi : l'ouverture doit avertir le spectateur sur les caractères de l'action.
Pendant cinq ans, à partir de 1774, Gluck est à Paris où il remporte un succès avec "Iphigénie en Aulide" puis avec une version française de "Orphée et Eurydice".
Audition : ♫ Ouverture de "Iphigénie en Aulide" (création à Paris en 1774). Il s'agit d'une ouverture "à la française" : lent - vif - reprise de la partie lente à la fin.
Audition : ♬ Adieu "Iphigénie en Aulide" (extrait)
Audition : ♫ "Iphigénie en Aulide" (version intégrale)
Audition : ♬ "Iphigénie en Tauride" (création à Paris en 1779)
Malgré le succès - ou à cause de lui - le style de Gluck est contesté. On lui oppose Nicolò Piccinni, un compositeur italien d'opéra "classique". Après cette querelle des piccinistes et l'échec d'un dernier opéra (Echo et Narcisse), il retourne à Vienne et met fin à sa carrière. Il meurt en 1787.
Christoph Gluck a composé une centaine d'opéras. La liste de ses oeuvres comporte en outre une dizaine de ballets.
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L'original aux feuilles jaunies par le temps (1 page)
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À suivre... Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
2 commentaires

Désolé, Jacques, pour mon retard à la réaction (j’avais le nez dans le guidon)…
Ce compositeur n’est (presque) pas présent dans ma discothèque, ce qui s’explique probablement par le fait que je ne suis qu’un piètre amateur d’opéras. Je le découvre grâce à toi !

Coucou Jacques,
C’est super, c’est vrai que son style est plus proche d’une démarche naturelle et spontanée. C’est presque des mélodies qu’on pourrait apprendre pour chanter (tout seul ou toute seule) sous la douche!
Grâce à ton billet j’ai découvert ce compositeur génial!
Amitiés,
Shu-Yun
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