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12/04/2011

Mémoires à bulles : des bulles qui font pschitt

  08:54:00, par Jac Lou   , 506 mots  
Catégories: Informartique

  Début des années 1970 - j'ai déjà plusieurs années d'enseignement de la Biologie dans les Collèges à mon actif. On n'est plus qu'à 30 ans de l'an 2000. Mais cela me semble encore lointain. En anglais, le mot "bug" ne désigne toujours qu'un insecte indésirable. C'est plutôt un autre type d'insectes qui a les faveurs des media: les beatles, ce nom de groupe de chanteurs, encore connu de tous 40 ans plus tard, est un jeu de mot sur beat - le rythme - et beetle - un coléoptère.

 Lors d'un Congrès sur les Sciences et les Techniques de l'an 2000, qui se tient en 1971, la question qui semble fondamentale concernant l'Informatique est: "personnalisation ou hyper centralisation ?". Jusqu'à aujourd'hui (1998) la personnalisation semblait avoir gagné, mais je suis persuadé que les tenants de l'hyper centralisation ne se sont pas avoués vaincus. En 1998, je concluais cette remarque par "méfions-nous des réseaux !". Il semble bien que cet avertissement était une sorte de prémonition, car qu'observons nous en 2011 ? La mode est aux mini-PC et aux tablettes, voire même aux "smartphones" (téléphones intelligents) qui sont conçus pour se connecter au Net (dans le nuage, le "Cloud" comme il convient de dire) et y trouver toutes les ressources nécessaires à l'utilisateur moyen, de la lecture de contenu aux applications web en passant par les espaces de stockage, le tout bien sûr en payant au passage ... Est-ce bientôt la fin du PC (Personnal Computer = ordinateur personnel) ?

 À l'occasion des débats, au cours du congrès de 1971 mentionné plus haut, une intéressante prévision est faite. Je cite: "Allant plus loin encore, on a même envisagé des systèmes 'multimédia' faisant largement appel à tous les moyens disponibles, depuis les films et enregistrements sur bandes magnétiques jusqu'aux écrans de télévision et aux terminaux d'ordinateur, la gestion de l'ensemble étant elle-même assurée par un ordinateur" (citation reprise du compte-rendu du congrès, dans "Science Progrès Découverte", par son président Edmond A. Brun, membre de l'Académie des Sciences). Cette prévision est à la fois prodigieuse par sa clairvoyance de l'orientation de l'Informatique et dérisoire par son aspect étriqué comparé à la réalité d'aujourd'hui. On sent le poids de l'établissement comme frein à l'imagination. De son côté, F.H. Raymond, professeur d'Informatique au CNAM et à l'Université Paris VII, entrevoit 4 volets fondamentaux de développement: grande puissance de traitement, grande capacité de mémoire, dialogues homme-machines et symbiose avec les télécommunications. Selon lui, en l'an 2000 l'Informatique devrait être aussi présente que l'électricité ou le téléphone. Bien vu! Seul petit reproche à lui faire, estimant que la réduction de la taille des composants électroniques aura une limite ultime (ce qui est sans doute vrai), il voit l'avenir dans les bulles des "mémoires à bulles magnétiques" de la société Bell (voir cette page web sur les mémoires (disparue comme toutes les pages perso Orange). Aujourd'hui (en 2011, donc 40 ans plus tard) on sait que ces "bulles" là ont fait "pschitt" et qu'on n'a toujours pas atteint la limite de taille des circuits. Cependant, des publications et des brevets sur les "bulles magnétiques" continuent à paraître. Affaire à suivre ?

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