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En 1974-1975, toujours, les personnes les plus en avance (on ne dit pas encore "branchées") et les plus fortunées arborent fièrement des montres bracelet numériques à diodes electro-luminescentes (DEL ou Light Emitting Diode = LED) rouges. Le prix d'une telle montre peut atteindre plusieurs milliers de dollars. Une montre à diodes rouges "Pulsar" de marque Hamilton est un des "gadgets" de James Bond dans "Vivre et laisser mourir" (1973).
Une montre à diodes est également un éléments central dans une enquête de l'inspecteur Columbo (épisode 5, "Play back", de la saison 4 de 1975). Un inconvénient majeur de la technologie LED pour une montre, forcément autonome et de petite dimension, est la consommation importante en énergie. On ne peut donc pas laisser les diodes allumées en permanence, mais il faut activer l'affichage pendant quelques secondes en appuyant sur un bouton pour consulter l'heure. Malgré cette précaution, la pile se vide généralement en quelques mois. En dépit de ces limites, une baisse importante et rapide de leur prix, suite à leur production par des compagnies asiatiques, permettra leur banalisation jusqu'à l'apparition des affichages à cristaux liquides à la fin des années 1970. Dans les années 2000, les montres à LED retrouvent un intérêt pour leur côté "rétro".
Les prix des calculettes commencent également à baisser sérieusement au milieu des années 1970. On ne peut pas encore parler de démocratisation, les HP55 et HP25 étant encore un peu chères, mais en 1975, une "Novus" programmable à notation polonaise inversée (RPN, on en reparlera) de National Semi Conductors, disposant d'une centaine de pas de programme non sauvegardés, ne coûte pas plus de 1000 FF (60 $). À ce prix là, l'équipe de recherche dans laquelle je prépare ma thèse pourra même s'en offrir une en 1976 !
Les progrès des calculatrices ont été fantastiques dans le courant des années 1970 et les avancées technologiques laissent entrevoir ce que sera leur futur. Thomson a annoncé en 1974 la mise au point d'un circuit intégrant 4 Kbits (0.5 Koctets !!!) et on prévoit déjà 16 Kbits pour 1980. Pour ceux qui n'ont pas connu le vingtième siècle, je précise qu'il faudrait deux millions de ces circuits 4kb pour faire le Giga octets d'une barrette de mémoire de 2010. La disparition progressive des mémoires à tores (voir l'illustration de la première page de ce blog) ne fait plus de doute pour personne. On envisage l'utilisation des cristaux liquides et il se pourrait même qu'on fabrique des calculettes spécialement conçues pour le jeu. Incroyable, non ? Que ne va-t-on pas inventer !!!
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