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AWACS de l'OTAN dans le ciel allemand
En juillet 2018, j'ai randonné dans la région de l'Eifel volcanique, près de Daun en Rhénanie-Palatinat, en Allemagne. Le survol répété de la région par un (ou des ?) avion AWACS de l'OTAN m'a permis de prendre les quelques clichés de cet appareil que je présente dans la vidéo ci-dessus. Je me trouvais en fait sous la trajectoire de descente de la base aérienne de l'OTAN de Geilenkirchen (*), située à une centaine de kilomètres vers le Nord-Nord-Ouest. Cette base abrite 14 de ces avions AWACS. Ce sont des Boeing E-3 Sentry (des 707 modifiés) bien reconnaissables grâce à leur radar rotatif sur le dessus de la carlingue. L'acronyme AWACS est mis pour Airborne Warning And Control System, soit en français : Système de Détection et de Commandement Aéroporté (SDCA) (*). En 2018, des grandes manoeuvres de l'OTAN avaient eu lieu en juin (opération "Coup de sabre"), en pleine crise ukrainienne avec la Russie et d'autres manoeuvres étaient prévues en novembre, en Norvège.
Photos : Panasonic DMC TZ80 / Montage Adobe Premiere Elements
*English* In July 2018, I hiked in the volcanic Eifel region near Daun in Rhineland-Palatinate, Germany. The repeated overflight of the region by one (or more?) NATO AWACS aircraft allowed me to take some pictures of this plane. I was actually under the descent path of NATO Air Base Geilenkirchen (*) which houses 14 AWACS aircraft (Boeing E-3 Sentry). The acronym AWACS stands for Airborne Warning And Control System (*). In 2018, major NATO maneuvers took place in June ("Saber strike" operation), in the midst of the Ukrainian crisis with Russia and other maneuvers were planned for November, in Norway.
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3 commentaires
Superbe prise de vue !
Ceci m’évoque de lointains souvenirs…
Quand j’habitais encore dans ma région natale à La Calamine (Belgique, Province de Liège, région Trois-Frontières, près d’Aix-la-Chapelle), j’en voyais parfois passer dans le ciel à basse altitude. Mais je n’avais aucun mérite : Geilenkirschen n’est pas bien loin, à quelques minutes seulement à vol d’AWACS.
J’ai fait mon service militaire (1986-87) dans une unité d’artillerie de campagne à Siegen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) dans les FBA (Forces belges en Allemagne). Du 9 au 19 septembre 1986, nous devions participer à une grande manœuvre OTAN intitulée “Crossed Swords", le long du rideau de fer et autour de Kassel (Hesse). Un AWACS y avait évidemment participé. Mon commandant de batterie (un caractériel parano dont je tairai le nom) avait de très grandes oreilles décollées. Nous n’avions pu y résister : nous lui avions donné le surnom d’AWACS, qui lui collera à la peau par la suite.
Lorsque nous étions autour de Kassel (Cassel), étant topographe j’avais installé mon gyroscope-théodolite sur le plat dénudé d’une colline proche (Brasselberg ?), afin de faire notamment une visée sur une église de Kassel. Là j’ai vécu un moment très fort et très chaud aussi. Un chasseur F-15 américain avait remonté en rase-motte la pente de ma colline en provenance de la vallée de la Fulda. Ce n’est qu’au dernier moment que l’avion était visible, juste à ma hauteur et il fonçait droit sur moi pour m’impressionner. Il n’avait dévié qu’à quelques mètres: j’ai pu voir le pilote au travers de son cockpit, les yeux dans les yeux ! J’ai dû m’abaisser et j’ai eu droit au souffle chaud des tuyères des deux réacteurs dans ma nuque. Heureusement pour mes cheveux que je portais mon casque… Une expérience inoubliable !
Laschet a écrit notamment : “j’avais installé mon gyroscope-théodolite sur le plat dénudé d’une colline proche […]. Un chasseur F-15 américain avait remonté en rase-motte la pente de ma colline en provenance de la vallée de la Fulda […]".
Merci Jacques pour cet aperçu très documenté et instructif sur tes aventures sous l’uniforme. En lisant ta dernière anecdote, j’ai cru un instant que tu répétais une histoire que je t’avais moi-même racontée. Vers le milieu des années 1990, j’étais arrivé au sommet du Puy Mary, dans les Monts du Cantal, après une ascension en famille (rien de militaire, donc) effectuée depuis le Pas de Peyrole. Ce n’était pas un grand exploit, mais j’étais satisfait que mes enfants n’aient pas rechigné. Je tenais un camescope à la main. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de le déclencher pour capter le passage soudain d’un avion à réaction militaire (peut-être un Alpha Jet) qui venait de remonter en rase-motte le flanc nord-est du puy probablement après avoir suivi la vallée de la Petite Rhue. Arrivé au sommet, le pilote avait fait un demi-tonneau. J’imagine que c’était pour profiter du spectacle de l’ahurissement décoiffé qu’il venait de provoquer dans la petite foule des ascensionistes. À cause du casque et des lunettes, je n’ai pas pu voir s’il souriait ? En fait, je pense qu’il devait jubiler. ;) Hasard est grand et il semble avoir tout fait pour rapprocher nos expériences, mon cher Jacques.
Lien vers ggl-maps : le Puy-Mary
Mon cher Jacques, il y a en effet moult similitudes entre nos deux mésaventures.
Il faut croire que les “Têtes brûlées” ne se sont pas contentées de sévir dans le Pacifique!
Nul doute que ces pilotes en rient encore aujourd’hui en racontant au coin du feu leurs anecdotes décoiffantes à leurs petits-enfants. De mon côté je pense que, depuis lors, je n’ai plus cessé d’être mal coiffé…
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