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Le projet MAC
Dans les revues qu'on appelait de "vulgarisation", au cours des années 1960, on commençait à lire des articles sur les ordinateurs, ces machines entrevues comme potentiellement omnipotentes.
En 1963 les Américains lancent un programme ambitieux qui vise à étendre les capacités des machines de calcul. On le nomme projet MAC, acronyme double pour 'Machine Aided Cognition' - Connaissance Assistée par Machine - ou pour 'Multiple Access Computer' - Calculateur à Accès Multiples. Il s'agit de fonder les bases d'une "communauté en ligne", autrement dit d'un réseau. Ce programme se poursuivra jusqu'en 1967, date à laquelle le MAC Laboratory est créé au MIT. Ce laboratoire changera de nom en 1976 (voir le détail dans les pages "Histoire des outils et réseaux d'information (site supprimé)" de l'Université Rennes-2).
Les universités américaines se lancent dans le développement d'applications de l'Informatique. Un de ces programmes d'études, destiné à comprendre les réactions chimiques, se traduira par la première réalisation d'un film d'animation montrant la rotation de molécules chimiques dans l'espace. La description du dispositif est intéressante pour estimer le chemin parcouru depuis cette époque. Le coeur du système était un calculateur PDP 7. Les calculateurs de la série PDP, de DEC (Digital Equipment Corp) ont fait les beaux jours des laboratoires de recherche fortunés. Ce calculateur servait en fait d'interface entre les humains et le "vrai" calculateur, un IBM 7094, trop coûteux pour être entièrement affecté au programme. La liaison entre les deux machines se faisait par téléphone, à la vitesse déjà jugée trop lente de 1200 bits par seconde, soit un million de fois moins vite que les liaisons par fibre optique dont (presque) tout le monde peut disposer à la fin des années 2010. Chaque image de l'animation à produire est paramétrée sur le PDP, envoyée à l'IBM pour calcul, renvoyée vers le PDP qui finalement l'affiche comme une image fixe sur un écran, qu'on qualifiait de cathodique, Noir et Blanc. Cette image est alors captée par une caméra vidéo et stockée sur bande magnétique. Ouf ! Une séquence de 4 minutes demande 4 à 5 heures de travail et utilise au total 5 à 8 minutes du précieux "temps machine" de l'IBM 7094. Bien sûr, il n'est pas encore question de 3D et de rendu des surfaces. Les images sont du type "fil de fer". Par contre il est déjà possible de s'offrir la couleur. Mais cela nécessite la production de 3 images différentes pour chaque image du film et leur capture à travers les 3 filtres correspondant aux couleurs primaires.
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