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Numérotations en généalogie
Question : à quoi sert, aujourd'hui, une numérotation généalogique, comme la numérotation de d'Aboville ou celle de Sosa-Stradonitz ?
Tout d'abord, qu'est-ce qu'une numérotation en généalogie ?
Pour ce qui concerne Sosa-Stradonitz, c'est une numérotation qui part d'un individu et attribue à ses ascendants un numéro unique suivant qu'il s'agit d'un homme (le père, numéro toujours pair) ou d'une femme (la mère, numéro toujours impair). Par exemple, si je suis le numéro 1, mon père est le numéro 2 (pair) et ma mère le numéro 3 (impair), le père de ma mère (mon grand-père maternel) a le numéro 6 composé en prenant celui de ma mère et en le multipliant par 2 (=[3*2], donc toujours pair puisque multiplié par 2) et la mère de ma mère (ma gand-mère maternelle) a pour numéro 7, c'est à dire celui de ma mère multiplié par 2 plus 1 (=[3*2]+1, donc forcément impair puisqu'on ajoute 1 à un numéro pair). Mes grand-parents se voient donc affecter les numéros 4, 5, 6, 7. La suite est à l'avenant...
- 01 => Moi Moi-même
- 02 => Papa
- 03 => Maman
- 04 => Papa de Papa = Grand-Papa (2*2 = 4)
- 05 => Maman de Papa = Grand-Maman (2*2+1 = 5)
- 06 => Papa de Maman = Grand-Papou (3*2 = 6)
- 07 => Maman de Maman = Grand-Mamou (3*2+1 = 7)
- 08 => Papa de Grand-Papa (4*2 = 8)
- 09 => Maman de Grand-Papa (4*2+1 = 9)
- 10 => Papa de Grand-Maman (5*2 = 10)
- 11 => Maman de Grand-Papa (5*2+1 = 11)
- etc.
Pour ce qui concerne d'Aboville, c'est une numérotation qui, à partir d'un ancêtre commun, permet de connaître les relations entre les descendants. Si Machin est l'ancêtre commun, on le note 1. Son enfant aîné(e) sera noté 1.1, son second enfant sera noté 1.2, le troisème 1.3. Le second enfant de l'ainé issu de l'aîné de Machin se note: 1.1.1.2, etc. Les numéros de frères et soeurs ne diffèrent que par le dernier chiffre.
Voici par exemple une partie de la descendance de mon ancêtre Louvel Jean Pierre (la branche développée est la mienne) :
1. Louvel, Jean Pierre x Heudeline, Catherine Marie Anne
11. Louvel, Pierre Jacques x Couture, Marie Marguerite
111. Louvel, Pierre Charles x Langlinay, Louise Orélie
1111. Louvel, Joseph Ernest x Bouraine, Julie Augustine
1112. Louvel, Pierre Anatole x Botrel, Bélina Valentine
12. Louvel, Marie
13. Louvel, Anne Louise
14. Louvel, Marie Anne Jacqueline
15. Louvel, Pierre Marin Eléonor
16. Louvel, Poline Joséphine
17. Louvel, Jean Pierre Jacques
18. Louvel, Marie Jeanne Angélique
Remarques sur la numérotation de d'Aboville :
1- le numéro associé à un individu est en fait un arbre. En numérotant tous les individus, on répète n fois le même arbre. Un peu lourd non ?
2- quand le numéro devient un peu compliqué, je suis incapable sans une gymnastique mentale épuisante de comprendre sa signification (je parie que vous aussi !)
3- les fichiers GEDCOM qui servent à échanger les données se passent fort bien de ces numérotations. Ils utilisent uniquement des repères arbitraires (numériques ou pas) pour les individus et les familles.
4- avec une représentation de l'arbre sous forme graphique (une simple indentation suffit dans certains cas) tout devient clair
Peut-on se passer de numérotation en généalogie ?
Je pense qu'il est bon de signaler qu'il y a aujourd'hui une vie généalogique sans numérotation. Pour mon usage personnel, je n'utilise pas de numérotation. Mais ma base ne comptant que quelques milliers d'individus, je ne sais pas encore si cela ne pourrait devenir indispensable un jour (je crois que non). Mon logiciel peut retrouver tous les arbres ascendants ou descendants en ne conservant QUE LES LIENS DE FILIATION. En clair il suffit d'attribuer un numéro unique à chaque individu et de stocker uniquement qui sont ses père et mère. C'est aussi à cela que doit servir l'informatique: à simplifier notre vie !
Il y a de bonnes raisons d'utiliser une "numérotation" interne dans un programme qui n'ait rien à faire avec ce qui est habituel en généalogie. Les numérotations en généalogie ont été inventées pour donner une idée des relations entre les individus de manière relativement économique et logique et qui puisse être comprise par tout généalogiste ddcn. Ne pas perdre de vue que tout ceci était prévu pour orner des fiches bristol ! Dans un programme, il est bien plus efficace d'utiliser des listes de pointeurs. Pour aller vite, on donne un numéro unique quelconque à chaque individu (quelconque signifie que cela peut-être simplement le numéro d'entrée dans la base) et on associe à la fiche des "pointeurs" (des nombres) qui indiquent quelle autre fiche correspond au père, à la mère, aux conjoints (c'est le minimum). Regardez sous le capot de vos fichiers Gedcom, c'est ainsi que cela fonctionne. Le nombre et les relations que représentent ces pointeurs dépend uniquement ensuite du bon vouloir du programmeur et de la facilité avec laquelle il souhaite faire des recherches sur tel ou tel lien. Il peut très bien s'il le souhaite établir des pointeurs vers les cousins, mais cette relation peut se "calculer" d'après celles que j'ai citées plus haut. Tout le reste peut se retrouver et présenter une ascendance ou une descendance avec une numérotation classique ne relève que d'une programmation relativement simple. Avec ce système, on obtient une efficacité maximum de la gestion de la base. A titre d'exemple, et pour se mettre dans des conditions pas vraiment favorables, ce système permet d'extraire l'ascendance d'un individu sur 12 générations d'une base de plus de 3000 et de présenter le résultat avec une numérotation classique, le tout en mois de 8 secondes sous Excel 97 (avec un P5/200). Si votre logiciel est plus lent, faites vous rembourser !
Les numérotations généalogiques classiques conservent-elles une utilité ? La réponse est sans doute "oui" quand on veut publier une ascendance ou une descendance, ou bien lorsqu'on veut communiquer ces mêmes informations sous forme d'un document écrit. Mais cette dernère éventualité devient moins probable à mesure que les généalogistes sont équipés de logiciels qui peuvent échanger des fichiers gedcom.
Non-axiome. "Pour être sain d'esprit et adapté, il faut qu'un individu se rende compte qu'il ne peut connaître tout ce qu'il y a à connaître."
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1 commentaire
Si vous utiliseriez la numérotation GENEAX, vous seriez enclin à le faire pour toute votre généalogie.
Il est basé sur les périodes de procréation de la femme : de 17 à 42 ans, soit 25 ans. Exemple : La personne de base est née en 1957. Il reçoit l’acronyme K ( période 1925-1975). Son épouse ° 1954 = (K) dont le père = 11 (K étant la 11e lettre). Le père de K est né en 1928 = L (1900-1950). Il y a bien 25 ans d’écart. La fratrie obtient le même sigle suivi d’une minuscule en exposant. Normale s’il s’agit d’un garçon & en italique pour la fille. Les noces successives sont signalées en indice.
Ceci n’est qu’un aperçu, mais tout le monde est numérotéavec le moins de sigles. Ce qui n’est pas le cas de Sosa, Pelletier, & autres. Cordialement.
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