Les satellites de Jupiter
Jupiter et ses satellites Io, Europe, Ganymède, Callisto, 2014-04-27 22:40
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Les satellites de Jupiter


Publié le 04/05/2016 23:30
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On est là, paisibles, à la fraîche, décontractés, se contentant de joies simples (1) en cette douce soirée du début de mai 2016. Nicolas, qui ne manque pas de sagacité, ce qui est un autre nom du don d'observation, me fait remarquer combien la planète Jupiter est resplendissante. Je lui donne raison et j'ajoute qu'il est temps de tirer parti de la fenêtre de ciel clair que nous offre un printemps 2016 un peu maussade jusque là, pour fixer in silico le portrait de la planète reine du ciel. Nous avions déjà publié en avril 2014 une photo de Jupiter (*) prise avec mon APN Sony DSC-HX50V. Cette fois, les photos seront faites avec les APN Sony DSC-HX90V et Panasonic Lumix DMC-TZ60 qui ont remplacé le précédent dans ma folie des APN, comme dit ma fille cadette (*). Le résultat comparatif vous est proposé dans le petit diaporama ci-dessus et dans les miniatures cliquables ci-dessous. Il fait apparaître le mouvement des quatre plus gros satellites de Jupiter, ceux découverts par Galilée il y a un peu plus de quatre cents ans. Pour l'anecdote on notera qu'on compte à ce jour pas moins de 67 objets gravitant autour de la planète , mais le plus gros de ces "autres" satellites ayant une taille plus de 10 fois inférieure à celle des quatre satellites galiléens, leur observation nécessite l'utilisation des plus gros télescopes disponibles (*).

Cliquer sur une vignette pour afficher la photo.

La première photo est prise le 27 avril 2014 vers 22h40. On y voit les quatre principaux satellites de Jupiter, dans l'ordre en partant de la planète : Io, Europe, Ganymède et plus éloigné et surtout moins lumineux, Callisto. Les autres satellites sont trop peu lumineux pour apparaître (APN Sony DSC-HX50V).

La deuxième photo est prise le 4 mai 2016 vers 23h30. On y voit aussi les quatre principaux satellites de Jupiter, mais dans une configuration différente, à partir de la planète : Io, Ganymède, Callisto - toujours aussi peu lumineux - et à l'opposé Europe (APN Sony DSC-HX90V).

La troisième photo est prise le 8 mai 2016 vers 0h20. Les satellites sont dans la configuration suivante (toujours à partir de la planète) : Io, Europe, Callisto, Ganymède (APN Panasonic Lumix DMC-TZ60).

La quatrième photo est prise le 25 mai 2016 vers 23h30. Les satellites ne sont apparemment plus que trois car Io joue à cache-cache avec sa planète (on la distingue à peine sur le bord gauche). À partir de Jupiter on observe donc à gauche Ganymède et à droite Europe puis Callisto.

La cinquième photo est prise également le 4 mai 2016 en réduisant la sensibilité et le temps de pose pour essayer de faire apparaître des détails de la surface de Jupiter... Comme on le voit, les satellites ne sont plus perceptibles et la surface de la planète est toujours surexposée. Nous sommes aux limites de ce qu'on peut obtenir d'un simple APN compact et son zoom x30.

Inclinaison. Les plus observateurs de mes lecteurs chéris auront remarqué que, dans la première photo, les satellites sont alignés sur une ligne qui forme un angle proche de 45° avec l'horizontale alors que dans les photos suivantes l'alignement est à l'horizontale. Cette différence n'est pas due à une manipulation de l'image, elle résulte de la position de Jupiter dans le ciel en relation avec la rotation de la Terre. La photo 1 a été prise alors que Jupiter était déjà bas sur l'horizon alors que pour les suivantes Jupiter était proche du zénith (le haut du ciel, au-dessus de nos tête, pas la salle de spectacle !).

Qualité. Comme précédemment signalé, ces photos subissent les effets d'une transparence atmosphérique imparfaite et d'un capteur imparfait, d'où le halo qui entoure Jupiter. De plus la luminosité propre de la planète est bien supérieure à celle de ses satellites et empêche d'obtenir une exposition correcte pour ces deux catégories d'objets sur la même prise de vue. Au passage je note qu'il n'y a pas de différence notable entre les résultats obtenus avec les trois APN. Cependant, détail qui ne se voit pas sur les images mais qui a son importance pour le photographe, le Panasonic Lumix DMC-TZ60 peine à faire la mise au point auto à l'infini avec si peu d'éléments dans l'image.

Technique. Pour les trois séries de prises de vues, l'APN était sur pied photo. La prise de vue était déclenchée par retardateur réglé sur 10s pour laisser le temps aux vibrations de cesser. L'idéal aurait sans doute été un déclenchement télécommandé depuis les applis pour smartphone Play-Memories par Sony ou Image-App par Panasonic (la prochaine fois ?). Les photos ont été recadrées à la même échelle avec Jupiter au centre de l'image (crop de 1280x960 px dans l'image initiale de 4896x3672 px). Photo 1 : APN Sony DSC-HX50V, distance focale (éq. 35mm) : 720mm, zoom numérique x4, mode automatique P, F/6.3, ISO 1600, 1/8s -/- Photo 2 et 4 : APN Sony DSC-HX90V, distance focale (éq. 35mm ) : 720 mm, zoom numérique : x1,75 ou x2, mode manuel, F/8, ISO 3200, 1/10 s, photo 4 : 1/100s -/- Photo 3 : APN Panasonic Lumix DMC-TZ60, distance focale (éq. 35mm) : 720mm, zoom numérique : x1, mode manuel, F/6.4, ISO 800, 1/6s.

(1) Allusion aux dialogues du film "Les Valseuses" de Bertrand Blier (1974) avec Patrick Dewaere, Gérard Depardieu et Miou-Miou. Voir l'extrait 'On est pas bien là ?" sur Youtube

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