Quoi de neuf, doc ?

Le ciel avait depuis le matin bien changé d'aspect; des nuages gris pommelé le couvraient, mais une brise du nord-ouest en atténuait par instant l'épaisseur, et les rayons du Soleil les traversaient facilement. Nous avions donc toutes chances de voir la fin du phénomène dans de bonnes conditions, et effectivement le troisième contant apparut avec une netteté plus grande que le deuxième.

L'heure qui lui est assignée est de 18h19m5s,1, temps sidéral. Puis vint enfin le quatrième et dernier contact, donné à 18h39m41s,0 mais 3s environ après la disparition de toute trace de Vénus. Aussi je réduis ce chiffre à 18h39m38s,0. Je n'ai pu voir aucune trace de Vénus se projetant sur l'atmosphère coronale après la sortie.

En somme, les quatre chiffres principaux du phénomène ont été observés ainsi qu'il suit à la lunette parallactique de 8 pouces (0m,2l) :

Entre le deuxième et le troisième contact on trouve ainsi une durée en temps sidéral de 05h27m13s,8. Mais, je le répète, quoique ces chiffres me semblent inspirer toute confiance, j'estime que leur introduction dans les formules donnant la parallaxe doit, être différée jusqu'au moment où leur vérification de l'erreur probable seront déduites de l'ensemble des mesures faites dans la matinée. À côté de ces résultats doivent figurer en première ligne ceux de M. Héraud. Le procès-verbal de cet officier supérieur note les principales circonstances du phénomène observé par lui avec une grande netteté. L'intervalle entre le deuxième et le troisième contact qui résulte de son observation est de 05h27m16s,7, qui ne diffère que de 2s,9 de celui qui est porté ci-dessus. Cette différence, bien faible et presque inespérée, sera diminuée probablement lorsque nous aurons fait intervenir l'ensemble des autres mesures.

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