« Bruges, impressions soleil absent | Thorigny-sur-Oreuse : les aratoires » |
Kiki et autres reptiles
J'aime beaucoup le quartier du Museum National d'Histoire Naturelle à Paris. C'est aussi le quartier de l'université scientifique où j'ai passé pas mal de d'années... il y a déjà longtemps. Pour moi, y retourner c'est en quelque sorte rajeunir. Parfois je fais une visite à la ménagerie. C'est une façon de la soutenir en payant mon billet. Bon, c'est vrai, on peut s'interroger sur la nécessité de maintenir des animaux en captivité... Une des réponses est la sauvegarde d'espèces par ailleurs menacées dans un monde "sauvage" (*) dont l'extension n'arrête pas de se réduire. Cette fois là, en juillet 2001, je me suis intéressé aux reptiles : crocodiles et serpents. J'ai complété la série de photos de 2001 en ajoutant en introduction trois photos faites en 2019 lors d'une visite à la galerie de paléontologie avec ma petite fille de 3 ans pour guide (c'est elle qui me disait le nom des dinosaures).
Et Kiki dans tout ça ? Oui, c'est vrai, il faut en dire trois mots. C'est tout de même la vedette de cette petite galerie de portraits. Non, ce n'est pas le Tyranosaure qui ouvre la séquence. Comme toutes les vedettes, il arrive à la fin. Kiki, tortue géante des Seychelles mâle, a passé 78 ans dans la ménagerie du Jardin des Plantes. Quand j'ai tiré son protrait en 2001, il avait déjà environ 138 ans. Il est malheureusement mort en 2009 à l'âge respectable de 146 ans semble-t-il d'une infection consécutive à une occlusion intestinale (*).
• Retour en haut de page -clic-
• Lien vers la page consacrée à Kiki sur le site du MNHN (museum)
• Lien vers une page de Wikipedia sur Kiki (peu d'intérêt : je donne ce lien pour le cas où celui du MNHN serait déplacé ou supprimé)
• Lien vers la page Wikipedia sur les tortues géantes des Seychelles
Photos réalisées le 1er juillet 2001 à la ménagerie du Jardin des Plantes (MNHN). Les clichés sont pris à l'aide d'un camescope numérique de la fin du vingtième siècle (1999-2000) en mode photo et comportent moins d'un million de pixels : camescope Sony DCR-PC100E; résolution 1152x864 px
Appréciation, question, commentaire ? Réagir=(clic) - merci.
2 commentaires
Merci, Jacques pour ces nouvelles photos du Muséum
Super ! Je vois que ton rapport au Muséum fait cascade sur trois générations.
L’âge de Kiki fait rêver, mais je me demande si, en liberté, il n’aurait pas pu vivre plus longtemps encore. Question qui restera sans réponse.
Quant à la question de la préservation de la biodiversité, elle est trop vaste et angoissante. Il y a l’exigence d’un effort de tous, et plus encore, si l’on veut que l’espèce humaine ne soit pas elle-même reléguée sous peu à la galerie de l’Evolution… mais alors qui viendra nous visiter ?
Avec l’espoir utopique, que de nombreuses générations puissent nous suivre encore…
Réponse à la “question qui restera sans réponse” posée par Jacques Laschet qui se demande “si, en liberté, [Kiki] n’aurait pas pu vivre plus longtemps". Jacques, si on se réfère à ce qu’on sait de ces tortues (voir le lien wikipédia sur les tortues géantes des Seychelles que j’ai ajouté) il n’est pas impossible que Kiki ait pu vivre plus longtemps dans son île, à condition de ne pas avoir le même “accident de parcours” qui l’a fait mourir - ou un autre.
Concernant l’interrogation sur la nécessité ou l’opportunité de maintenir des animaux en captivité, j’ai suggéré que les zoos permettent la préservation éventuelle de quelques individus d’espèces très menacées. J’ajouterai qu’ils ont aussi un rôle pédagogique en présentant au public de “vrais animaux", ce qui peut mieux faire comprendre et accepter la nécessité et l’urgence de les protéger avant qu’ils disparaissent. Parler de biodiversité c’est savant et c’est bien, mais c’est abstrait. En revanche, montrer un jeune orang qui joue comme un enfant c’est concret et émouvant et c’est un pas vers la volonté de ne pas participer à l’extinction de son espèce en n’achetant pas - par exemple - une certaine crème sucrée au goût noisette ou un salon de jardin en bois exotique. Pour ma part j’accepte l’existence des zoos dans une démarche pragmatique : on “sacrifie” quelques individus en les maintenant en captivité pour que le plus de monde possible prenne conscience de la fragilité de l’espèce dont les captifs sont les représentants et de l’urgence à intervenir pour éviter le désastre final. Bien sûr, dans un monde idéal, tous les animaux seraient égaux, mais nous savons que dans le monde réel certains sont plus égaux que les autres… ;)
Formulaire en cours de chargement...