Assez bluffant cette histoire; Il est vrai qu’on en entend beaucoup parler sur les ondes en ce moment; mais j’ai trouvé que dans ta première conversation, le robot se répétait beaucoup sur les manières d’obtenir les infos que tu cherchais sur ton ancêtre…
Bonjour Jacques,
D’abord merci d’avoir testé ce réseau de neurones pour nous… Car en fait je n’en avais pas trop envie de mon côté. Disons que c’est un outil qui peut fournir une entrée en matière inconnue, pour faire un point avant d’approfondir. Mais, dans ces deux questionnements que tu as eu le courage de faire, on apprend peu, mis à part les récentes découvertes de mutations, en effet.
Voici quelques raisons qui m’ont dissuadé :
1) J’ai entendu aux infos un professeur de l’université de Lyon s’en plaindre, car ses étudiants en ont abusé pour faire des dissertations, ou d’autres textes (même des poèmes!) et qu’il (le prof) s’avouait incapable de faire la part entre le texte d’un étudiant appliqué et celui issu de l’IA. Il souhaite que l’on développe très vite des algorithmes capables de détecter les textes issus en particulier de ChatGPT.
2) Le directeur du labo de mon épouse aurait l’information comme quoi il était possible de faire rédiger par IA tout un papier scientifique de toutes pièces, graphes, images et expériences comprises (???). Cela paraît fort inquiétant.
3) Mes amis photographes m’ont aussi montré la photo de couverture de la revue REPONSES PHOTO entièrement fabriquée par IA, et ce en réponse à la demande écrite “photographie moi un marin"; il faut bien dire que le résultat est assez bluffant [https://www.reponsesphoto.fr/a-la-une/ceci-nest-pas-une-photo-46557.html].
Allons-nous devoir ranger nos appareils au placard? Pas moi en tout cas!
Bonjour Jacques & Co,
Je suis Robokal. Je suis avec assiduité (avec beaucoup de difficulté et de plaisir) les recherches de Jacques sur l’intelligence artificielle. Intéressantes, pour la quantité de connaissances de cette “personne", mais rien ne vaut tes “conférences". On vous embrasse.
En effet !
Ceux qui sont rentrés, en laissant derrière eux leurs frères d’armes, ont certes été décorés de leur vivant mais leur joie avait un goût particulièrement amer.
Il y a pire encore: ceux qui auraient voulu partir au casse-pipe et qui en ont été empêchés… par l’armée du pays!
Des exemples?
1) mes deux arrière-grands pères paternels étaient des gardes civiques belges dans un village qui a été envahi aux premières heures du 4 août 1914; ils avaient reçu l’ordre militaire et formel de ne pas tirer et de laisser leur carabine au râtelier!
2) mon grand-père paternel Hubert Laschet, fils de l’un des précédents, était de la classe de milice 1913 pour le service militaire universel qui venait d’être instauré; il aurait dû faire partie du prestigieux régiment d’infanterie du 12ème de Ligne de l’armée belge (*), mais la caserne n’était pas encore prête cette année-là. Cette classe n’a pas pu être incorporée non plus avec la celle de 1914 lorsque la caserne pouvait enfin les accueillir, et donc Hubert n’a pas pu être envoyé au front n’ayant pas appris à manier les armes. Il n’effectuera d’ailleurs son service qu’en 1919 !
C’était fort rageant pour ces trois hommes, et leur seul lot de consolation était que la veille de l’invasion, le 3 août 1914 à 20h30, le génie militaire belge avait fait sauter dans le village voisin un tunnel ferroviaire pour couper l’accès aux trains blindés venant d’Aix-la-Chapelle et transportant l’artillerie lourde. Cela avait eu d’importantes conséquences en cascade pour l’envahisseur lors de l’assaut de Liège et la suite. Ce petit tunnel détruit était situé à Hombourg, au lieu-dit “Laschet” d’où provient notre patronyme.
Je suis cependant fort heureux que Hubert ne soit pas parti: il aurait pu ne pas revenir et nous n’aurions même pas vu le jour. Nous l’avons échappé belle cette fois et la suivante aussi, car en 1944 mon père Philémon s’était porté volontaire de guerre… et il en est revenu vivant !
Sans cela, nos chemins ne se seraient pas croisés.
En réponse à Jacques Laschet (12/11/2022)
Merci Jacques de me faire part de ton accord avec mon propre sentiment. J’imagine que l’importance qu’on à donné, à partir de 1920, à la commémoration des morts de 14-18 a pu contribuer au mal être psychologique de ceux qui sont rentrés : “c’est vai, je ne mérite pas qu’on me plaigne puisque je suis rentré vivant…".
Il faut commémorer ! Ne pas mourir dans cette boucherie atroce est tout aussi héroïque, surtout si c’est pour revenir en ayant perdu son épouse qui ne l’attendait plus…
Voyage
Très intéressant la vie de tes ancêtres…….on se laisse emporter dans un tourbillon et on voyage avec eux.
Merci……
Merci Gregory pour ta lecture critique. Je ne pensais pas avoir parlé d’identité *nationale* slovaque. J’ai relu rapidement les pages publiées et je n’ai pas trouvé d’endroit où j’ai pu “déraper” ? J’ai prévu de tenter de justifier ce que j’ai raconté jusqu’ici, dans la dernière page (à paraître), mais tes remarques me font un peu anticiper. Je n’ai pour source familiale rien d’autre qu’un livre de messe que j’ai présenté ailleurs dans la partie “Généalogie” de ce site. Ses pages de garde n’apportent que des dates de naissance manuscrites et quelques enluminures. Dans les pages 4, 5 et 7 de la présente publication je montre des extraits des registres d’immigration aux USA qui stipulent que nos aïeuls Judita et Adam sont de nationalité hongroise et de “race” ou ethnie slovaque. Je me suis appuyé sur ces faits pour leur “inventer” un état d’esprit. Pour ma part, je ne doute pas que mes grands parents aient été conscients de leur place dans l’Europe de 1900. Mais je n’ai évidemment et malheureusement aucune preuve à te produire.
Merci pour ce nouveau chapitre. Juste un commentaire il est difficile de parler d’identité nationale slovaque dans le contexte pré WWI - le concept d’empire était très mouvant et je ne suis pas sûr que mes arrières grand-parents ayent fait la distinction entre ce qui est aujourd’hui la Slovaquie, l’Ukraine de l’ouest ou même la Hongrie. Il en est de même pour le terme slave qui englobe les russes et les slaves du sud (serbes croates etc)… À voir la dénomination exacte que tu as retrouvée dans les courriers originaux.
Toujours aussi passionnant et très documenté; merci.
Merci impatient de lire la suite. Un voile d’ombre se leve enfin sur l histoire américaine de la famille.
Je partagerai avec les petits.
Bise
Coucou, et bien cette fois ci les larmes me sont venues en entendant la chanson tece voda tece. Je revois maman me la chanter.
Hello frère, merci pour le souvenir de ce voyage épique [en page 6, note de l’admin], mais tu as oublié de parler des nombreuses crevaisons subies durant le trajet où notre oncle y est allé de la rustine et de la pompe pour réparer ces ennuis. Car à cette époque pas de station service à l’horizon.
Merci, Jacques pour ces précisions. Loin de moi de mettre en cause tes sources. Mais, comme toi, je pense qu’il y a une mauvaise traduction. En allemand Benzin=essence, et en néerlandais, benzin=benzine et benzine=essence. Dans tous les cas il s’agit d’un mélange d’hydrocarbures de type alcane, et pas du tout l’hydrocarbure aromatique (au sens chimique) benzène qui est beaucoup plus toxique et très cancérogène. De nos jours l’huile de paraffine est encore utilisée, avec d’autres produits, comme anti-pou. En revanche, je n’ai rien à redire sur l’usage du vinaigre en friction.
Bonjour.
Jean-Claude a écrit “… le système ressemble à de l’esclavage consenti". Ma réponse : Je ne vois pas bien à quel système tu penses ? S’il s’agit du “système” qui consiste à faire venir des migrants pour travailler, alors j’entrevois deux réponses possibles : 1/ nos pauvres paysans consentent à émigrer contre la garantie d’un salaire décent et on peut considérer que le travail les libère. 2/ comme tous les ouvriers, ces migrants ne choisissent pas vraiment leur travail, mais par nécessité ils louent leurs bras à un employeur qui fixe les règle. En ce sens, le travail les asservit.
Jacques Laschet a écrit : “… ces voyageurs de la 3ème classe passés au vinaigre et au benzène, vraiment ?!". Ma réponse : Si tu t’inquiètes pour la réputation de ton pays, je te rassure, comme je le précise ces traitements sont délivrés sous la responsabilité des compagnies maritimes à la demande des autorités américaines. Le gouvernement belge a refusé de s’en mêler. Plus généralement, tout ce que je rapporte provient de sources que je considère fiables. En l’occurrence, ta remarque m’a conduit à corriger le terme “benzène” en *benzine* (ce n’est pas la même chose). Il est possible que l’auteur initial (anglophone) n’ait eu qu’une connaissance sommaire de la chimie (ou de l’orthographe) ? Quant au vinaigre, je ne vois rien de choquant. Quand j’étais enfant (écolier), ma mère me rinçait la tête au vinaigre.
Moi qui n’ai jamais posé les pieds sur le continent américain, je suis admirative de ces migrants qui ont eu l’audace et l’énergie nécessaires pour traverser toutes ces épreuves à l’époque (d’autres migrants ont le même courage aujourd’hui avec souvent des drames à la clé).
À propos des voyages en train…
La gare d’Anvers-Central est une merveille architecturale, que j’ai visitée plusieurs fois. Mais ces voyageurs de la 3ème classe passés au vinaigre et au benzène, vraiment ?!
Si je comprends bien le système ressemble à de l’esclavage consenti !
Merci, Jacques, pour ta réponse. Pour mes propres recherches généalogiques au niveau des registres paroissiaux je rencontre, comme toi, de nombreux obstacles: manque de détail sur l’identité et les origines des parents, homonymie, langues, graphies etc. Le registre de l’état civil a été mis en place dans ma région natale vers 1796, faisant suite au rattachement en 1794 à la République Française, ce qui a bien réduit la plupart des difficultés, même si au début il demeure encore des imprécisions, comme l’âge estimé sur acte, voire parfois des erreurs d’identité, qui iront en diminuant dans la seconde moitié du 19ème.
De mon point de vue, non plus, aucune branche ne mérite d’être négligée, qu’elle soit maternelle ou paysanne pauvre. Ces petites gens qui nous ont précédé gagnent tous à être connus autant que possible, puisqu’ils sont les racines de ce que nous sommes… Et donc je constate que tu fais un travail très approfondi dans ce cadre, un exemple à imiter!
Jacques Laschet disait : “tu m’as dit […] les difficultés de faire ta généalogie maternelle. Question: est-ce que depuis les actes ont pu être mis en ligne?”
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Ma réponse : Les pages que je publie sont justement des éléments de ma généalogie maternelle. Les registres des églises de Slovaquie ont été numérisés et mis en ligne par les Mormons. Comme tu peux voir, j’ai trouvé les actes de mes grands-parents Judita et Adam, ainsi que des traces écrites de leurs déplacements (voir dans la suite). Pour les générations plus anciennes, cela se complique à cause du manque de précision des infos des registres : diminutifs au lieu des prénoms, changement de la graphie quand le scripteur change, passage du slovaque au hongrois puis au latin… Mais globalement, je suis certain de l’origine paysanne pauvre de ma famille du côté maternel. C’est tout à fait “raccord” avec l’origine paysanne pauvre de ma famille bas-normande du côté paternel.