Passage de Vénus du 6 décembre 1882 - Mission du Mexique.

Le 12 Avr 2012 par Jac Lou Réagir » Partage » Partagez cet article sur Facebook

[La Nature, 1883 (2), p. 370]

Nous reproduisons ci-contre [plus bas, page 4, NDLR] une des belles photographies qui ont été obtenues du passage de Vénus, par la mission française du Mexique. Ce précieux document nous a été communiqué par le chef de celle mission, M. Bouquet de La Grye auquel nous sommes heureux d'adresser ici nos plus sincères remerciements. Nous reproduisons ci-dessous une grande partie du rapport préliminaire que le savant ingénieur hydrographe a adressé de Puebla, fort Loreto, à l'Académie des Sciences. G. T.

Pendant les quarante-cinq jours qui ont précédé le 6 décembre, nous avions noté seulement deux journées douteuses; toutes les nuits, sans exception, avaient été étoilées. Aussi eûmes-nous, le 6 au matin, un grand émoi en voyant à l'occident paraître, puis s'élever lentement, une bande de nuages.

Le fait paraissait absolument anormal ; mais, comme le zénith était encore pur et que l'air était calme, nous reprîmes quelque confiance.

Depuis quelques jours, des communications électriques avaient été établies entre les cabanes des instruments parallactiques et la chapelle intérieure où était installée notre pendule sidérale; l'enregistreur fut placé près d'elle et l'on convint de noter à la fois chaque observation, directement au moyen d'un chronomètre et indirectement par contact électrique.

Nos cabanes étaient d'ailleurs assez éloignées les unes des autres, pour que chacun fût absolument isolé, et MM. Ferrari et Santiès, observateurs mexicains auxquels j'avais confié la lunette du Dépôt de la Marine de 0m,11 et celle de la Guerre de 0m,90, se trouvaient également isolés.

Les nombres obtenus ont donc une indépendance absolue. Je reviens aux observations :

Le Soleil se leva dans un ciel très pur à l'Orient; mais, comme ses rayons rasaient le sol près du cerro de Guadalupe, des oscillations assez grandes se firent sentir sur le bord du Soleil vu dans la grande lunette parallactique, et j'eus quelque peine à fixer les fils du micromètre au foyer de l'objectif en me servant d'une petite tache qui venait de paraître dans l'est du disque du Soleil. Les granulations et les facules n'avaient point, en ce moment, la même netteté que les jours précédents.

Lire la suite page 2 ...

>> Menu des articles sur le passage de Vénus en 1882 (clic)

Pages: 1· 2· 3· 4· 5