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10/04/2012

Passage de Vénus - Résultats des expéditions françaises (1)

  11:55:00, par Jac Lou   , 1286 mots  
Catégories: Astronomie

La dépêche que nous venons de reproduire parle du revolver photographique. Quel est ce nouvel appareil, dont le nom rappelle peut-être un peu trop l'art funeste et brutal de la balistique. Cet instrument, inventé par M. Janssen et construit par M. Rédier, a pour but de surprendre sur le fait et d'enregistrer, au moment même où elles se produisent, les phases successives et utiles du phénomène. Il se fixe au moyen de la pièce (fig. 1) à l'extrémité oculaire d'une longue lunette en bois servant de chambre noire. Celle-ci est montée sur un chevalet et braquée sur un héliostat ou miroir mû par un mouvement d'horlogerie, afin de suivre le soleil dans sa course.

Nous représentons dans ses détails, de face et de coupe, cet appareil, que son inventeur a appelé "revolver photographique".

Sur un axe commun sont montés :

  1. Un disque de cuivre C (fig. 1 et 3), fixé lui-même sur une roue s'engrenant avec le pignon d'un mouvement d'horlogerie M;
  2. Une grande roue R portant une plaque daguerrienne P ou plaque de cuivre argenté, destinée à recevoir les images.

Sur le disque C sont pratiquées douze ouvertures ou guichets F (fig. 1 et 3), également espacés. Ce disque fait son tour complet en dix-huit secondes, tandis que la roue porte-plaque daguerrienne P, bien que recevant, elle aussi, son mouvement circulaire du même mouvement d'horlogerie, tourne quatre fois moins vite, c'est-à-dire qu'elle opère son tour complet en soixante-douze secondes.

Dans une opération photographique, on distingue trois manœuvres : l'ouverture du guichet, la pose et la fermeture du guichet. Les dispositions adoptées par M. Janssen ont pour but d'opérer ces manœuvres automatiquement, rapidement et uniforménient.

Le disque C est l'obturateur qui ouvre et ferme le guichet, tandis que la plaque P opère la pose ; ces trois manœuvres exigent une durée d'une seconde et demie.

La roue porte-plaque R est commandée par un engrenage dit à croix de Malte, qui lui laisse opérer une certaine quantité de sa révolution, puis l'arrête pendant un instant très-court. Cet arrêt se produit au moment où l'une des échancrures F du disque C arrive se placer au foyer de la lunette-chambre noire.

Les autres détails de l'instrument sont les suivants :

  • Q, carré pour remonter le mouvement d'horlogerie.
  • F, passage du rayon lumineux et foyer de la lunette.
  • M, figure 2, embrayage du mouvement d horlogerie avec les roues portant la plaque et l'obturateur photographiques.
  • T et D, tambours et plaques destinés à clore exactement la chambre photographique.
  • L, tube de la lunette.
  • B, axe commun aux principaux organes.

L'appareil fonctionne ou à la main par une manivelle, et dans ce cas on fait désembrayer le mouvement d'horlogerie, ou par le mouvement d'horlogerie disposé lui-même pour communiquer des vitesses différentes.

Un accessoire important, qui n'est pas indiqué dans la figure, fait pointer sur un compteur à secondes et automatiquement le moment précis où se produisent chacune des images.

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