Les satellites de Jupiter (2)

Le 25 Jul 2019 par LouJac Réagir (6) » Partage » Partagez cet article sur Facebook
Les satellites de Jupiter (2)

  J'ai déjà publié un billet portant ce titre en mai 2016 (*). Mon expérience, mon matériel et ma technique ayant évolué, je revisite le sujet. Bien sûr rien n'a changé du côté de Jupiter, sauf peut-être un affaiblissement de la "Grande tache rouge", le gigantesque cyclone qui anime l'hémisphère sud de la planète. Ce dernier détail est hors de ma portée; il faut la puissance d'un téléscope terrestre de bonne dimension ou mieux, du téléscope spatial Hubble ou de la sonde spatiale Juno (*) pour suivre l'évolution de la surface jovienne.

  Je dispose de moyens modestes : un simple appareil photo numérique, toutefois muni d'un grand zoom x30 (Panasonic Lumix TZ80) sur une petite monture motorisée (StarAdventurer mini)). Par chance, cela suffit pour suivre, lorsque le temps le permet, les changements de position des quatre satellites principaux de Jupiter. Ces derniers sont qualifiés de satellites galliléens parce que c'est Gallilée qui les a le premier observés en 1610. Ci dessous je présente quelques observations mettant en évidence la danse des satellites (cliquer sur les vignettes pour agrandir). Ne ratez pas la vidéo finale où l'on voit qu'il suffit de quelques heures pour que tout change !

Le 13 juillet 2019, Jupiter a une voisine encombrante : la Lune. La luminosité de cette dernière ne facilite pas l'observation. Au milieu de la nuit (en fait le 14 à 0h33), trois des satellites galliléens sont visibles : Ganymède, Europe, Callisto. Alors que Io se cache dans la lumière de Jupiter.

Le 14 juillet 2019 à minuit, Jupiter a pris ses distances et précède la Lune, à droite. Io est à nouveau dissimulé alors que Callisto reste à peine visible au bord inférieur de Jupiter. Ganymède et Europe encadrent la planète.

Le 15 juillet 2019 à 23h10, bien qu'elle soit bientôt pleine, la Lune est moins gênante. Cette fois les quatre satellites sont bien visibles : Ganymède, Callisto, Europe à gauche de Jupiter et Io à droite.

Le 16 juillet 2019, la Lune était pleine, mais subissait une éclipse partielle (*) et mobilisait mon attention. Ce n'est que le 18 juillet vers 23h20 que Jupiter a retrouvé mon objectif. L'image du disque planétaire (à gauche) est obtenue en "tirant" le zoom au delà de ses capacités optiques. Bien que floue, elle montre quelques détails dans des couleurs probablement réelles. Cette fois, c'est Europe qui est éclipsé par Jupiter. Les trois autres satellites galliléens sont bien visibles : Callisto et Io à gauche et Ganymède à droite de la planète.

Le 22 juillet 2019 à 23h55, une vidéo d'une minute est réalisée. On perd le contrôle sur le temps d'exposition de chaque image et la lumière arrivant au capteur ne permet pas de faire apparaître clairement les satellites. Le résultat est amélioré (?) en cumulant toutes les images de la vidéo. Ci-dessous on peut voir une image brute (à gauche) à comparer au résultat du cumul des 100 premières images (au centre). Ganymède et Europe sont bien visibles à gauche de Jupiter, mais Io et Callisto, trop proches de la planète, se perdent dans la diffusion de la lumière de Jupiter. Comme dans toutes les série ci-dessus, l'image de droite montre la position des satellites donnée par le logiciel d'astronomie Stellarium.


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La vidéo ci-dessous montre en accéléré la "ronde" des quatre satellites galliléens de Jupiter entre le 13 et le 22 juillet 2019. On suit Jupiter depuis un point proche de Paris, comme si la Terre était transparente et s'il n'y avait pas d'alternance jour-nuit. Notez que la planète se déplace lentement dans le champ d'étoiles au cours des jours. Le balancement est dû à la rotation de la Terre. Cliquez en bas à droite de la petite fenêtre pour passer en plein écran.



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D'autres de mes billets où je parle de Jupiter :
Les satellites de Jupiter en mai 2016
Mai 2016 Mars en opposition
Cinq planetes à l'affiche
Un défilé de planètes
La Lune, Jupiter et Spica
Rencontre Lune-Jupiter dans la Vierge
Vénus retrouve Jupiter un soir de pleine Lune