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Les voyages de Judita et Adam
L'Exposition Internationale, qui s'est tenue à Saint-Louis, aux États-Unis, en 1904, est terminée depuis décembre de la même année, juste avant l'arrivée d'Adam. Plus d'un an plus tard, les chantiers de démolition des pavillons temporaires sont maintenant également achevés. L'emplacement où s'est tenue l'exposition est réaménagé. C'est de nouveau un parc. Les contrats de travail des ouvriers qui ont été recrutés en Europe pour ces travaux de nettoyage sont donc eux aussi terminés. Comme tous ses camarades, Adam n'a plus de contrat, et il doit trouver des petits boulots pour continuer à gagner de quoi vivre et faire vivre les siens. Il y a, bien sûr, le port sur le Mississipi qui offre des emplois de courte durée, au jour le jour, pour le chargement ou le déchargement des bateaux dont les roues à aubes agitent le fleuve. Mais pour trouver un travail plus stable, dans une des brasseries locales, ou dans une usine chimique, c'est une autre histoire ! D'autant qu'à Saint-Louis, l'emploi périclite un peu.
Pour Adam, la vie est devenue plus difficile. De nombreux ouvriers immigrés de la communauté slovaque, sont déjà partis. Certains sont allés chercher un emploi ailleurs en Amérique, le plus souvent vers les bassins industriels du Nord, près des grands lacs. D'autres ont plutôt décidé de rentrer au pays. Mais Adam considère qu'il n'a pas encore économisé assez pour rentrer lui aussi. Il veut toutefois que la décision éventuelle de rester aux États-Unis, alors que les enfants sont encore petits, soit prise en accord avec Judita. C'est pour cette raison qu'il a souhaité qu'elle vienne, pour qu'elle puisse l'aider à choisir la bonne option en connaissance de cause. Discuter de la question par courrier, à raison d'un échange de lettres par mois, n'était pas vraiment faisable.
Adam a déjà une petite idée. On lui a parlé de l'Ohio où l'industrie sidérurgique offre de nombreux emplois. Ce sont des emplois difficiles, mais cela ne l'effraie pas. Le choix de se rendre à Youngstown, dans l'Ohio, a peut-être été fait lors du séjour de Judita auprès d'Adam. Par la suite, Judita est revenue à Lubina, en Slovaquie. La date de ce retour nous est, pour l'instant, inconnue. L'hypothèse qui semble la plus probable, est que Judita revient assez vite au pays, peut-être avant la fin de 1906, pour y retrouver ses jeunes enfants. En revanche, il est attesté qu'en 1912, six ans après son premier voyage vers les États-Unis, elle se prépare à en effectuer un second. Le climat social en Hongrie est toujours aussi sombre. Depuis 1905, les grèves et les émeutes se succèdent à Budapest (*). Mais il n'est pas certain que l'écho en parvienne jusqu'à Lubina.
Lubina, printemps 1912.
Demain, jeudi 18 avril, Judita doit partir pour rejoindre Adam aux États-Unis. Ce matin elle a entendu les poules caqueter. Rien d'anormal à cela. C'était signe qu'elles avaient pondu. Il faudrait aller ramasser les oeufs. Ceux-là ne seront pas peints, Pâques est passé depuis plus d'une semaine. Mais Judita n'a pas eu le temps de toute la matinée, tant elle a été occupée à préparer son voyage. En plus de ses propres vêtements elle prévoit d'emporter du change pour Adam. Tout ce qu'elle choisit doit être en bon état ou réparé et raccommodé du mieux possible. Elle ne veut rien oublier. Les oeufs cuits dur, que les enfants ont peints à Pâques pour leur père, sont à l'abris au milieu des vêtements. Elle a même pensé à fabriquer un pochon qu'elle a rempli de mak. Adam pourrait le revendre dans la communauté slovaque expatriée. Et il faut que tout tienne dans son gros balluchon et sa petite valise. Ce n'est pas comme lors de son premier voyage où elle voyageait en compagnie de tout un groupe de voisins et amis. Demain, elle part seule. Elle ne peut pas emporter trop de bagages : il n'y aura personne pour l'aider.
Finalement Judita sort pour aller au poulailler. C'est déjà le début d'après midi. Le temps est mitigé. La lumière grise et triste fait penser à un soir d'automne pluvieux. Or, c'est le printemps et le ciel n'est pas un ciel d'orage. Les nuages défilent dans le ciel et laissent apparaître parfois un soleil pâle à travers un voile à peine transparent. Mais, à bien y regarder, ce soleil là n'est pas normal. Il ressemble à un croissant de Lune !
Décidément, le départ de Judita vers l'Amérique, aura, chaque fois, été ponctué par des manifestations dans le ciel, des choses étranges, voire même inquiétantes : en 1906, des brumes d'altitude persistantes, aux couleurs grises et jaunes, et maintenant, en 1912, un soleil qui se prend pour la lune. Et chaque fois, Judita aura été tentée d'interpréter ces étrangetés comme des mauvais présages.
Judita appelle le père. Ce dernier se souvient avoir déjà vu ça, à l'été 87.
- "C'était tôt le matin, le soleil s'était levé en forme de croissant ! Tu n'étais pas née cette fois là. Mais, rappelle-toi, ma fille, l'année dernière, cela s'est produit aussi. C'était en plein été, en début d'après-midi, ton mari était déjà parti depuis six mois."
Non, Judita ne se souvient pas.
- "Je me rappelle seulement le ciel inquiétant, juste avant que je parte rejoindre Adam, en 1906. Pendant des jours et des jours; il était resté couvert d'une brume grise et terne. Et le soir ou le matin il était jaune-orange avec un soleil rouge."
Les enfants et leur grand-mère sortent à leur tour. Quand il aperçoit l'étrange aspect du soleil, le petit Pavol, du haut de ses huit ans, déclare :
- "C'est une éclipse. Je l'ai appris à l'école. C'est la lune qui vient cacher le soleil jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un morceau en forme de croissant (*). Parfois même, le soleil disparaît complètement. Moi, j'aimerais bien voir ça !".
Katharina, elle, ne dit rien. Elle a pris un air buté et ne lève même pas les yeux vers le ciel. Elle se moque bien de voir que le soleil a des cornes. Ce qu'elle voudrait voir, c'est l'Amérique ! Elle en veut à sa mère de partir en les laissant au pays, elle et son frère. Peu à peu, les nuages se font plus denses. On ne voit plus le soleil.
Le lendemain matin, tout semble habituel. Quand Judita quitte sa maison et sa famille, le soleil apparait entre les nuages, il a son éclat éblouissant ordinaire, et, pour autant qu'elle puisse voir, une forme normale. D'avoir regardé le soleil lui tire des larmes. À moins que ce soit parcequ'elle laisse sa famille derrière elle ? Un voisin s'est proposé pour la conduire jusqu'à la gare de Nove-Mesto dans sa charrette. Là, elle prendra le train pour Požun puis pour Vienne, de l'autre côté du Danube.
Cette fois Judita a l'expérience des voyages en train et ce n'est pas ce trajet à travers l'Europe, depuis Nove-Mesto-nad-Vahom et Požun en Slovaquie, puis Vienne en Autriche, jusqu'à le Havre, en France, qui pourrait lui causer une quelconque appréhension. Cependant, il y a toujours cet effet de surprise et cette inquiétude permanente propres aux voyages en train. Le paysage défile et disparaît trop vite. Les moments d'arrêt dans les gares sont hantés par le stress et l’insécurité. Comment ne pas être fragilisée.
Arrivée à Paris, Judita rencontre, en plus, une petite difficulté. C'est que le train arrive à la gare de l'Est, et que pour atteindre la gare maritime du Havre, il faut emprunter le "train transatlantique" qui part d'une autre gare : la gare Saint-Lazare. Il faut donc trouver un moyen de transport local pour se rendre d'une gare à l'autre. Heureusement les horaires sont calculés de façon à permettre cette correspondance sans trop se presser. Cela donne à Judita l'occasion de découvrir l'agitation de cette grande ville qu'est Paris.
En arrivant sur le port Judita découvre un énorme navire transatlantique de 220 m de long, le France, deuxième du nom. C'est à ce jour, le seul bateau français exhibant quatre cheminées. Le France a été lancé à la fin de l'année précédente, et ce sera la première traversée de ce géant des mers. Il ya aura plus de deux mille personnes à bord. C'est plus que la population tout entière de Lubina ! Judita découvre ces détails en arrivant. C'est à la foi impressionnant et excitant. Quelle différence avec le vieux Rhynland de sa première traversée, en 1906 ! Les formalités d'embarquement sont cependant toujours aussi longues et ennuyeuses.
Le France est un bateau luxueux, enfin, surtout pour ceux qui peuvent s'offrir la première ou la deuxième classe. Les ponts de la troisième et de la quatrième classe, ceux des émigrants, sont seulement acceptables. D'ailleurs on ne montre partout que des photos des ponts destinés aux riches voyageurs. Dans les publicités pour ce navire, aucune photo ne montre les ponts inférieurs, alors qu'il faut bien admettre que les quelque mille passagers qui embarquent dans ces ponts, assurent une bonne partie de la rentabilité des traversées. Les dortoirs des femmes sentent encore la peinture. Tout est flambant neuf. Judita aurait bien voulu voir à quoi ressemblait le luxe des deuxième et première classes de ce navire, que les affiches désignaient comme : le "Versailles de l'Atlantique". Malheureusement il est interdit de passer d'un pont inférieur aux ponts supérieurs. Malgré tout, Judita en est sûre, le voyage à bord du tout nouveau France ne pourra pas être aussi éprouvant que celui qu'elle a fait à bord du vieux Rhynland, il y a six ans.
Tout serait donc pour le mieux s'il n'y avait, comme lors de son premier voyage, des nouvelles inquiétantes qui circulent... Il y a tout juste cinq jours, le 14 avril dernier, un paquebot transatlantique, le RMS Titanic, l'autre bateau arborant quatre cheminées, un navire anglais concurrent du France, a fait naufrage.
Le Titanic a coulé alors qu'il effectuait, lui aussi, sa première traversée. Il a heurté un iceberg alors qu'il était à distance d'une île appelée Terre-Neuve. La terrible catastrophe a causé la mort de 1500 des 2223 personnes qui étaient à bord. Dans le train, et plus tard, sur le port, tout le monde en parle. Judita n'a pas pu ne pas en avoir connaissance, soit par les gros titres des journaux au cours de son voyage depuis Lubina, soit en entendant d'autres voyageurs en parler dans sa langue. Heureusement, on se rassurait en écoutant ceux qui affirmaient que le paquebot France avait suffisamment de places pour tous les passagers, dans des canots de sauvetages. Et c'était vrai. Mais tout de même, comment un morceau de glace peut-il faire couler un navire aussi grand ? Et si c'est une montagne de glace, comment peut-elle se déplacer jusqu'à rencontrer un bateau ? Et s'il y en avait d'autres ?
Le paquebot restera à quai quelques jours à New York, pour des festivités forcément attristées par l'ombre des 1500 morts du Titanic. Il prendra ensuite sa route de retour vers l'Europe.
Judita n'est évidemment pas concernée par la célébration de la première traversée du France. Les inévitables, et toujours aussi interminables, formalités d'immigration à Ellis Island ne sont plus une source d'angoisse. Tout lui est déjà familier. Les différents contrôles, bien qu'un peu renforcés, semble-t-il, se déroulent sans problème. Oui, elle est déjà venue aux États-Unis; elle vient de Lubina, en Hongrie; oui, elle a de l'argent; elle rejoint son époux à Youngstown, Ohio; non, son mari n'est pas polygame, non, elle n'est pas malade, sa santé est très bonne...
concernant les informations de santé des passagers.
Le reste du voyage se fait en train jusqu'à Youngstown. Judita soupire en pensant qu'il faudra encore plus d'une journée avant d'arriver à destination. Il faut d'abord trouver la gare de la compagnie Pennsylvania, la Penn-Station, à Manhattan, à l'angle de la 8ème avenue et la 31ème rue. C'est une toute nouvelle gare qui n'est entrée en fonction que depuis la fin de l'année 1910. On lui a dit qu'elle n'est pas très loin de la Grand Central Station qu'elle a déjà connue en 1906. Mais en fait, Judita n'a pas à s'inquiéter, car il suffit de se rendre au point de départ de la compagnie, sur le quai de Ellis Island, d'où un ferry va la conduire à la bonne gare.
Le train de Judita ne part que le lendemain en tout début de journée. Elle passe donc le reste de la journée et la nuit dans la salle d'attente pour les dames. Elle découvre à cette occasion qu'il y a une salle d'attente spéciale, "Colored waiting room", pour les personnes de couleur noire. Elle n'est pas tranquille. Elle garde un oeil en permanence sur ses bagages. Le lendemain, elle ne doit pas se tromper, son train est celui qui part en direction de Cleveland. Il fera d'abord un arrêt à Philadelphie, avant de prendre la direction de Pittsburgh, à l'ouest, puis de Cleveland, au nord.
C'est la première fois que Judita fait ce trajet, il ne faut pas rater l'arrêt à Youngstown. Adam sera là pour l'accueillir. Enfin, Judita l'espère. Elle espère aussi qu'Adam ne se sera pas inutilement inquiété en apprenant la nouvelle du naufrage d'un transatlantique dans les jours précédents. Vivement qu'elle puisse le serrer dans ses bras.
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19 commentaires
Hâte de lire la suite de cette comédie romantique: c’est mon côté midinette ! mais belle découverte des mœurs et du Folklore de la région et de l’époque.
Merci, Jacques, pour cette biographie vivante, qui m’a rendu presque présent auprès de ces personnes qui me sont inconnues. Tu as de très bons souvenirs d’enfance: cette exploration d’armoire a dû te marquer. Dommage pour la destruction de cette jolie robe de mariée!
Je me rappelle aussi que tu m’as dit, il y a quelques années, les difficultés de faire ta généalogie maternelle. Question: est-ce que depuis les actes ont pu être mis en ligne?
Merci, enfin je vais connaître un peu l’histoire de Maman. Déjà j’ai appris l’histoire de la robe de mariée
Je me souviens de cette armoire située dans la petite chambre toute en longueur côté droit de la maison en bois.
Une armoire immense dans mon souvenir, en bois verni de couleur sombre mais pas d’y avoir fouiné. Elle était toujours fermée.
C’est une véritable épopée que tu nous contes là !
Jacques Laschet disait : “tu m’as dit […] les difficultés de faire ta généalogie maternelle. Question: est-ce que depuis les actes ont pu être mis en ligne?”
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Ma réponse : Les pages que je publie sont justement des éléments de ma généalogie maternelle. Les registres des églises de Slovaquie ont été numérisés et mis en ligne par les Mormons. Comme tu peux voir, j’ai trouvé les actes de mes grands-parents Judita et Adam, ainsi que des traces écrites de leurs déplacements (voir dans la suite). Pour les générations plus anciennes, cela se complique à cause du manque de précision des infos des registres : diminutifs au lieu des prénoms, changement de la graphie quand le scripteur change, passage du slovaque au hongrois puis au latin… Mais globalement, je suis certain de l’origine paysanne pauvre de ma famille du côté maternel. C’est tout à fait “raccord” avec l’origine paysanne pauvre de ma famille bas-normande du côté paternel.
Merci, Jacques, pour ta réponse. Pour mes propres recherches généalogiques au niveau des registres paroissiaux je rencontre, comme toi, de nombreux obstacles: manque de détail sur l’identité et les origines des parents, homonymie, langues, graphies etc. Le registre de l’état civil a été mis en place dans ma région natale vers 1796, faisant suite au rattachement en 1794 à la République Française, ce qui a bien réduit la plupart des difficultés, même si au début il demeure encore des imprécisions, comme l’âge estimé sur acte, voire parfois des erreurs d’identité, qui iront en diminuant dans la seconde moitié du 19ème.
De mon point de vue, non plus, aucune branche ne mérite d’être négligée, qu’elle soit maternelle ou paysanne pauvre. Ces petites gens qui nous ont précédé gagnent tous à être connus autant que possible, puisqu’ils sont les racines de ce que nous sommes… Et donc je constate que tu fais un travail très approfondi dans ce cadre, un exemple à imiter!
Si je comprends bien le système ressemble à de l’esclavage consenti !
À propos des voyages en train…
La gare d’Anvers-Central est une merveille architecturale, que j’ai visitée plusieurs fois. Mais ces voyageurs de la 3ème classe passés au vinaigre et au benzène, vraiment ?!
Moi qui n’ai jamais posé les pieds sur le continent américain, je suis admirative de ces migrants qui ont eu l’audace et l’énergie nécessaires pour traverser toutes ces épreuves à l’époque (d’autres migrants ont le même courage aujourd’hui avec souvent des drames à la clé).
Bonjour.
Jean-Claude a écrit “… le système ressemble à de l’esclavage consenti". Ma réponse : Je ne vois pas bien à quel système tu penses ? S’il s’agit du “système” qui consiste à faire venir des migrants pour travailler, alors j’entrevois deux réponses possibles : 1/ nos pauvres paysans consentent à émigrer contre la garantie d’un salaire décent et on peut considérer que le travail les libère. 2/ comme tous les ouvriers, ces migrants ne choisissent pas vraiment leur travail, mais par nécessité ils louent leurs bras à un employeur qui fixe les règle. En ce sens, le travail les asservit.
Jacques Laschet a écrit : “… ces voyageurs de la 3ème classe passés au vinaigre et au benzène, vraiment ?!". Ma réponse : Si tu t’inquiètes pour la réputation de ton pays, je te rassure, comme je le précise ces traitements sont délivrés sous la responsabilité des compagnies maritimes à la demande des autorités américaines. Le gouvernement belge a refusé de s’en mêler. Plus généralement, tout ce que je rapporte provient de sources que je considère fiables. En l’occurrence, ta remarque m’a conduit à corriger le terme “benzène” en *benzine* (ce n’est pas la même chose). Il est possible que l’auteur initial (anglophone) n’ait eu qu’une connaissance sommaire de la chimie (ou de l’orthographe) ? Quant au vinaigre, je ne vois rien de choquant. Quand j’étais enfant (écolier), ma mère me rinçait la tête au vinaigre.
Merci, Jacques pour ces précisions. Loin de moi de mettre en cause tes sources. Mais, comme toi, je pense qu’il y a une mauvaise traduction. En allemand Benzin=essence, et en néerlandais, benzin=benzine et benzine=essence. Dans tous les cas il s’agit d’un mélange d’hydrocarbures de type alcane, et pas du tout l’hydrocarbure aromatique (au sens chimique) benzène qui est beaucoup plus toxique et très cancérogène. De nos jours l’huile de paraffine est encore utilisée, avec d’autres produits, comme anti-pou. En revanche, je n’ai rien à redire sur l’usage du vinaigre en friction.
Hello frère, merci pour le souvenir de ce voyage épique [en page 6, note de l’admin], mais tu as oublié de parler des nombreuses crevaisons subies durant le trajet où notre oncle y est allé de la rustine et de la pompe pour réparer ces ennuis. Car à cette époque pas de station service à l’horizon.
Coucou, et bien cette fois ci les larmes me sont venues en entendant la chanson tece voda tece. Je revois maman me la chanter.
Merci impatient de lire la suite. Un voile d’ombre se leve enfin sur l histoire américaine de la famille.
Je partagerai avec les petits.
Bise
Toujours aussi passionnant et très documenté; merci.
Merci pour ce nouveau chapitre. Juste un commentaire il est difficile de parler d’identité nationale slovaque dans le contexte pré WWI - le concept d’empire était très mouvant et je ne suis pas sûr que mes arrières grand-parents ayent fait la distinction entre ce qui est aujourd’hui la Slovaquie, l’Ukraine de l’ouest ou même la Hongrie. Il en est de même pour le terme slave qui englobe les russes et les slaves du sud (serbes croates etc)… À voir la dénomination exacte que tu as retrouvée dans les courriers originaux.
Merci Gregory pour ta lecture critique. Je ne pensais pas avoir parlé d’identité *nationale* slovaque. J’ai relu rapidement les pages publiées et je n’ai pas trouvé d’endroit où j’ai pu “déraper” ? J’ai prévu de tenter de justifier ce que j’ai raconté jusqu’ici, dans la dernière page (à paraître), mais tes remarques me font un peu anticiper. Je n’ai pour source familiale rien d’autre qu’un livre de messe que j’ai présenté ailleurs dans la partie “Généalogie” de ce site. Ses pages de garde n’apportent que des dates de naissance manuscrites et quelques enluminures. Dans les pages 4, 5 et 7 de la présente publication je montre des extraits des registres d’immigration aux USA qui stipulent que nos aïeuls Judita et Adam sont de nationalité hongroise et de “race” ou ethnie slovaque. Je me suis appuyé sur ces faits pour leur “inventer” un état d’esprit. Pour ma part, je ne doute pas que mes grands parents aient été conscients de leur place dans l’Europe de 1900. Mais je n’ai évidemment et malheureusement aucune preuve à te produire.
Voyage
Très intéressant la vie de tes ancêtres…….on se laisse emporter dans un tourbillon et on voyage avec eux.
Merci……
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